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CGT des Territoriaux du Pays de Saint-Malo

Baie du Mont-Saint-Michel / Bretagne romantique / Côte d'Emeraude / Pays de Dol / Saint-Malo et son agglomération

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Atsem, invisibles piliers de l'école maternelle

30/09/2022

Atsem, invisibles piliers de l'école maternelle

Que savons-nous vraiment du travail de nos collègues agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, plus communément appelées Atsem ? Le mouvement de grève commencé au début du mois de septembre a permis de les mettre (un peu) en lumière, sans toutefois susciter un grand intérêt de la part des médias nationaux ni, et c'est plus grave, la reconnaissance de la part de leur employeur, à savoir les collectivités locales.

Pourtant, les tâches des Atsem sont aussi variées que leur conditions de travail sont difficiles. 

Elles œuvrent aux côtés l'enseignant(e) : préparation et rangement du matériel (peinture, pinceaux, papier…), activités d'animation (jeux, ateliers manuels), décoration de la salle de classe, préparation des fêtes, accompagnement lors des sorties de groupe. Elles aident à l'habillage, au déshabillage, au lavage des mains, elles accompagnent aux toilettes, aident pendant les repas, couchent les enfants à l'heure de la sieste, distribuent les goûters… Elles effectuent tous les jours le nettoyage des équipements et des locaux et veillent au respect des normes d'hygiène et de sécurité.

Elles étaient sur le pont durant la crise sanitaire de 2020.

Et, crise ou pas, sans elles aucune école maternelle ne pourrait fonctionner.

Les Atsem que nous avons rencontrées et qui sont en poste dans trois écoles différentes de Saint-Malo, travaillent de 8h à 18h, soit à peu de chose près la durée maximum du travail puisque leur pause déjeuner de 30 minutes est fréquemment interrompue par les besoins des petits.

Parmi elles, on trouve des agents (adjoints techniques le plus souvent) en poste depuis plus de 10 ans et toujours sous contrat. Des contrats parfois signés pour quelques mois, puis renouvelés, et encore renouvelés (avec, systématiquement, une "période d'essai" qui prêterait à rire si la situation des intéressé-es n'était à ce point précaire)... Et c'est ainsi qu'à Saint-Malo, des contractuel-les depuis 10, 12, 15 ans s'actualisent chaque mois chez Pôle Emploi.

Si la Ville de Saint-Malo rappelle aux Atsem qu'elles font partie de l'équipe enseignante, elle leur interdit de participer aux conseils d'école sur leur temps de travail. Pourtant, les Atsem y ont toute leur place, puisque cette assemblée prend des décisions importantes concernant, par exemple, les activités périscolaires, la restauration, l'hygiène, la protection et la sécurité des enfants, etc. La raison invoquée ? La récupération des heures supplémentaires serait devenues, paraît-il, ingérable. Une solution simple consisterait à les payer... Mais non, la Ville de Saint-Malo enjoint plutôt ses agents à participer aux conseils d'école... sur leur temps personnel.

Même logique concernant la fête de l'école. Avant, les Atsem y participaient sur leur temps de travail car, au-delà du festif, cet événement annuel est surtout l'occasion de restituer, auprès des parents, les activités apprises par les enfants au cours de l'année avec l'équipe pédagogique. Aujourd'hui, pour les Atsem, il s'agit un investissement bénévole plus ou moins contraint.

L'application des 1607 heures a augmenté le temps de travail des Atsem, au même titre que l'ensemble des agents. Plutôt que d'utiliser ce temps pour couvrir la participation aux conseils d'école ou à la fête de l'école, la Ville de Saint-Malo préfère déployer les Atsem sur les centres de loisirs. Elles deviennent ainsi, et sans BAFA (alors que c'est le diplôme minimum exigé pour les animateurs), animatrices auprès des enfants, petits et grands. C'est magique !

Par ailleurs, la Ville oblige désormais Atsem et adjoints techniques à revenir travailler entre Noël et le jour de l'An (tant pis pour celles qui veulent passer les fêtes en famille, parfois loin de Saint-Malo), "par souci d'équité" avec les rares écoles qui accueillent, à cette période, les centres de loisirs. Les agents concernés devront ainsi assurer un nettoyage des locaux qui aurait pu être effectué, sans problème, juste avant Noël.

Mais où est l'équité quand les adjoints techniques exerçant les fonctions d'Atsem en REP (réseau d'éducation prioritaire), ne touchent pas la NBI que leurs collègues titulaires perçoivent ?

Où est l'équité entre contractuelles et titulaires, les unes ayant parfois plus d'ancienneté que les autres ? Celles que nous avons rencontrées, ce jeudi 29 septembre, qui ont passé et réussi leur concours d'Atsem, ne souhaitent pas autre chose que la titularisation de leurs collègues. Car, pour les adjoints techniques, nul besoin de concours pour être titularisés sur leur grade, ce que nous l'avons défendu en comité technique (le 15 septembre dernier) mais la Ville de Saint-Malo n'a pas parue très à l'écoute sur ce point.

Les Atsem méritent-elles une telle déconsidération ?

 

TÉLÉCHARGEZ LE PRÉAVIS DE GRÉVE (6/10/2022) DÉPOSÉ PAR LA FÉDÉRATION CGT DES SERVICE PUBLICS

 

TÉLÉCHARGEZ LE TRACT DE LA FÉDÉRATION CGT DES SERVICE PUBLICS

La Fédération CGT des services publics s'adresse au gouvernement

16/09/2022

La Fédération CGT des services publics s'adresse au gouvernement

Messieurs les Ministres,

Alors qu’en 2021, 70 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40, soit 15 % de plus en un an, l’augmentation de 3,5 % du point d’indice pour une rémunération de 1 500 € net, n’est que de 50 € pour les agents territoriaux.
Une revalorisation ridicule de 3,5 % de la valeur du point d’indice au regard d’une inflation dépassant largement les 6,5 %, c’est une véritable provocation et un mépris sans nom considérant de plus :

- une perte de salaire de l’ordre de 15 % depuis 2010,
- des sous-effectifs permanents,
- des manques de moyens pour exercer nos missions d’où, des conditions de travail dégradées,
- un recours accru aux contractuel·les,
- et pour couronner le tout : l’augmentation du temps de travail (1607h), la destruction programmée du statut de la Fonction publique par la loi Dussopt du 6 août 2019.
On voit bien pour qui est l’abondance alors que la paupérisation des agents publics se poursuit encore et toujours.
Tous les services à la population subissent les conséquences du désengagement de l’État. La santé, l’éducation, le secteur social et médico-social, les services départementaux d’incendie et de secours font malheureusement l’actualité, mais toutes les autres missions de services publics dans les mairies, les départements et les régions subissent également le résultat des politiques menées depuis des dizaines d’années, aggravées par la politique du Président de la République et de son gouvernement.
La stagnation des carrières est, elle aussi, flagrante. La situation actuelle de tassement des carrières et le fruit des choix des mesurettes catégorielles. Celles-ci créent des inégalités, créent de fait un ralentissement de l’évolution des carrières et provoquent le tassement de l’ensemble des grilles de rémunération.
La seule réponse adéquate et attendue des fonctionnaires et agents publics est bien l’augmentation conséquente du point d’indice immédiate de 10 % et le rattrapage de la perte du pouvoir d’achat cumulée depuis les vingt dernières années.

Déjà des actions ont eu lieu depuis le début du mois de septembre : la forte mobilisation pour la journée nationale des Atsem le 5 septembre, des actions locales pour la Petite enfance notamment et d’autres actions locales qui vont se poursuivre.
C’est en ce sens et forte de toutes ces actions que la fédération CGT des Services publics appelle l’ensemble des salariés, agents publics, fonctionnaires, à participer massivement à la journée de grève et de mobilisations le 29 septembre pour exiger toutes et tous ensemble, le même jour :
• 10 % de temps de travail en moins ;
• 10 % d’effectif en plus ;
• 10 % d’augmentation indiciaire et salariale ;
• 10 % de temps de formation ;
• L’abrogation de la loi de Transformation de la Fonction publique.
La fédération CGT des Services publics prend une fois de plus ses responsabilités en déposant un préavis de grève le 29 septembre 2022 de 0 h à 24 h, pour l’ensemble des agent·es de la Fonction publique territoriale et pour les salarié·es relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).
Notre organisation est disponible pour toute négociation sur les revendications des personnels.
Dans cette attente, nous vous adressons Messieurs les Ministres, nos sincères salutations.

 

Pour la fédération CGT des Services publics
Natacha POMMET,

Secrétaire générale

 

Télécharger le tract de l'intersyndicale

Dégel du point d’indice : insuffisant !

01/07/2022

Dégel du point d’indice : insuffisant !

Avec une revalorisation de 3,5%, le gouvernement confirme que le seul moyen efficace d’augmenter les salaires de tous les personnels de la Fonction publique, c’est d’augmenter la valeur du point d’indice. Il reconnaît ainsi l’erreur profonde qu’a constitué le maintien du gel depuis le début de la présidence Macron. 
Il s’agit d’une véritable défaite idéologique, qui marque l’échec des politiques salariales fondées sur l’individualisation et la multiplication des mesures parcellaires.

Cette première brèche est à mettre au crédit des luttes menées par les personnels fonctionnaires et non-titulaires avec leurs organisations syndicales, dont la CGT qui a toujours porté la valeur du point comme une bataille centrale. 
Si les augmentations de plusieurs dizaines d’euros visibles sur les fiches de paye seront évidemment bienvenues, elles ne compensent pas les pertes cumulées par plus de vingt de gel du point d’indice. 

En effet, cette hausse est nettement insuffisante et ne permet pas une revalorisation à hauteur des qualifications ni de l’inflation. Le dégel du point d'indice permet tout juste de rattraper les minima des grilles salariales de la fonction publique au dessus du SMIC après les hausses automatiques en raison de l'inflation. Cette mesure appelle donc une revalorisation plus forte.

Certes, des mesures complémentaires ont été annoncées : reconduction de la GIPA en 2022, extension du forfait mobilité durable, augmentation de 7 % de la prestation restauration à l'État, revalorisation des premiers échelons de la catégorie B.

Le ministre s’engage également à ce que le projet de loi “pouvoir d'achat” permette d'honorer les engagements précédemment pris concernant l'extension du Complément de traitement indiciaire aux oublié·es du Ségur.
Fruits de la lutte des personnels et de la bataille syndicale, ces mesures ne suffisent bien sûr pas à rééquilibrer la situation salariale.

La CGT considère ces annonces comme un encouragement à poursuivre l’effort revendicatif, en vue notamment de la tenue de prochaines réunions salariales sur lesquelles le ministre s'est engagé.
La CGT maintient la revendication d’une première augmentation d'au moins 10 % de la valeur du point, avec effet rétroactif au 1er janvier et indexation sur l'inflation.

Aussi, la CGT des services publics a annoncé qu’elle poursuit la bataille salariale pour tous les agents fonctionnaires et non titulaires, mais aussi pour l'égalité professionnelle, pour un travail dignement reconnu et rémunéré dans la Fonction publique.
Dans un communiqué, la CGT appelle les personnels à débattre des premières mesures obtenues et de celles à conquérir. La CGT continuera d’œuvrer, dans l’unité syndicale la plus large possible, à construire le rapport de force pour gagner sur les revendications.

 

(Article extrait du site fédéral)

Tout va très bien, Madame la Marquise !

08/06/2022

Tout va très bien, Madame la Marquise !

Un centre de loisirs et une médiathèque fermés pour cause de grève, la quasi totalité des agents présents en mairie qui sort rejoindre le rassemblement, la moitié des effectifs de la commune qui débraye, une pétition de soutien aux agents du périscolaire et de l'accueil de loisirs qui circule parmi les parents d'élèves avec, en deux jours, une centaine de signatures... Cela pose-t-il question ?

À Joël Le Besco, pour le moment, pas du tout et c'est ce qu'il a exprimé devant la délégation qu'il a accepté de recevoir, à 11h30, afin de "dialoguer".

Les jours de congés volés par la municipalité depuis 20 ans ? "La municipalité est dans son droit !", a affirmé le premier élu. Et son adjointe, afin de démontrer notre erreur, de vérifier en direct sur le site du CDG35 la règle concernant les jours de fractionnement... pour s'apercevoir très vite qu'il y a un gros problème ! (c'est en page 8 du document). Un ange est passé et ce moment fut, pour nous, assez savoureux.

Les astreintes assurées gratuitement pendant 20 ans ? D'après M. le maire, les agents récupéraient leurs heures (encore heureux !) et c'était bien assez suffisant. Question suivante.

Les CDD à outrance ? Là non plus, pas de souci. Et puis, a ajouté M. Le Besco, si un agent n'est pas titularisé au bout de 6 ans, "c'est qu'il y a un problème". Un "problème" qui ne fait pas obstacle au renouvellement du contrat durant 10, 12, 15 ans ? Cherchez l'erreur...

Les sous-effectifs ? Mauvais procès ! "Je rappelle que 47 agents de la commune sur 75 travaillent au service des enfants, ce n'est pas rien", dixit M. Le Besco (Ouest-France du 9/06/2022). Ce qui est bien avec les chiffres, c'est qu'on peut leur faire dire un peu ce qu'on veut. Nous dénonçons les sous-effectifs au périscolaire et au centre de loisirs, le maire répond en y ajoutant les personnels des cantines, de la crèche et de l'équipe de ménage ! Mais les faits, eux, ne mentent pas. Un exemple parmi d'autres : à la garderie du soir, 80 enfants accueillis pour 2-3 agents en élémentaire ; 50 enfants accueillis pour 2-3 agents en maternelle. Rappelons que ces agents sont censés s'occuper des enfants, faire le ménage, accueillir les parents et s'occuper des transmissions de consignes. Ont-ils la berlue, ces salariés du périscolaire et de l'accueil de loisirs qui, massivement, ont fait grève ? Et les parents d'élèves, ont-ils "pété un plomb" en signant, par dizaines, la pétition qui dénoncent de telles conditions de travail et leurs effets désastreux sur les enfants ?

Mais non, d'après Joël Le Besco, tout va très bien, tout va très bien...

À Combourg, c'est connu, on siffle en travaillant. Peu importe les multiples départs ou la démission d'un chef de service (services techniques, tiens donc) pour des raisons qui ne sont pas étrangères à la politique managériale conduite par M. Le Besco... C'est vrai, "il est aujourd'hui plus difficile de recruter que par le passé, particulièrement quand on recherche des compétences éprouvées" (Ouest-France, 9/06). Nous suggérons l'annonce suivante : "Ville de Combourg cherche électricien expérimenté, peu regardant sur ses droits, disponible (très !), temps complet, salaire : 1350 euros nets. Précarité assurée." Les candidats vont se bousculer, c'est sûr.

Soyons sérieux. Une grève suivie par la moitié des effectifs communaux signifie que la relation de confiance entre les agents et leur municipalité est quasi rompue. "Ce n'est pas rien", pour paraphraser quelqu'un.

Plus le temps passe, plus M. le maire s'enfonce et entraîne ses adjoints dans ses dénégations, plus il s'entête à mépriser les agents de la commune et leurs droits, plus il ignore les alertes lancées par les parents d'élèves, plus dure sera la chute.

 

Mobilisation à Combourg : le mouvement s'étend

06/06/2022

Mobilisation à Combourg : le mouvement s'étend

C'est un fait : la détérioration des conditions de travail des agents du périscolaire et de l'accueil de loisirs déteint sur les enfants (leur bien-être, leur sécurité) et sur la qualité du service. Les parents d'élèves ne sont pas dupes de la situation que la municipalité considère comme satisfaisante. Certains d'entre eux ont lancé une pétition afin de faire évoluer les choses, ce qui semble impossible lors des réunions du conseil d'école malgré les nombreuses questions posées aux élus.

À notre tour de relayer leur initiative courageuse.

 

Les agents de la commune ont tiré la sonnette d'alarme sur une situation qui, à tous les niveaux, est allée au-delà de l'acceptable. Peut-être, parmi eux, certain(e)s hésitent encore à participer à la grève. À celles-là, à ceux-là qui, au fond, nous en sommes certains, ne sont pas d'accord avec la politique menée par la municipalité depuis si longtemps, nous disons qu'un désaccord, s'il reste silencieux, vaut acceptation. Nous disons que la résignation est un suicide quotidien. Nous disons que ce moment est important et qu'il est des rendez-vous qu'il ne faut pas manquer.

Alors, demain mercredi 8 juin, à 11h, venez devant la mairie muni(e) de vos casseroles ou de tout objet susceptible de faire un maximum de bruit.

Qu'on nous entende !

 

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