Baie du Mont-Saint-Michel / Bretagne romantique / Côte d'Emeraude / Pays de Dol / Saint-Malo et son agglomération
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09/03/2022
Le quotidien Ouest-France, dans son édition du 24 février dernier, a consacré une pleine page au dossier des 1607 heures et au mouvement qui s’est fait jour, depuis le début de l’année, à l’initiative des agents de la Ville.
Une pétition a en effet circulé dans les services et recueilli, rapidement, plusieurs centaines de signatures. À l’heure où nous écrivons ces lignes, elle circule encore.
Plusieurs centaines d’agents qui expriment spontanément leur mécontentement et estiment que leurs conditions de travail se dégradent, ce n’est pas rien. Nous pensons, à la CGT, que lorsqu’une mesure se heurte à une opposition aussi massive, c’est que quelque chose cloche dans la mesure.
Apparemment, ce n’est pas l’avis de la municipalité. En tant qu’employeur, le maire Gille Lurton estime que c’est une affaire de pédagogie. « Je répondrai point par point, dit-il, aux questions posées, qui sont légitimes. » Mais sur lesquelles M. Lurton semble ne pas vouloir revenir, comme le précise la journaliste qui a recueilli ses propos. En somme, pour M. le Maire, la dégradation des conditions de travail n’est qu’une impression, et il va nous expliquer pourquoi.
Du côté du SAM, on est « sans voix ». Enfin, sa vice-présidente trouve quand même assez de souffle pour suggérer que la revendication d’une compensation financière pour les jours de congé perdus, ne peut émaner que des personnels « les plus nantis ». Les quelques centaines d’agents qui ont signé la pétition seront heureux d’apprendre, par la voix du syndicat majoritaire, qu’ils font désormais partie des « nantis » en question. Quant à savoir si le SAM défendra vraiment leurs intérêts, ça…
De notre côté, nous continuons d’affirmer que la compensation offerte par la Ville, sous forme de mutuelle, n’en est pas une : c’est une obligation légale qui, dès le départ, aurait dû être séparée de ce dossier. Tout comme nous continuons d’affirmer que la souplesse (encore très relative) dans les prises de RTT, relève d’une organisation des services, rien d’autre.
Dès le mois de mars 2021, nous avons défendu le principe d’une contrepartie financière offerte à TOUS les agents, titulaires et contractuels (cadres A, B et C), sur la base des 7 jours de congé payé supplémentaires auxquels pouvait prétendre n’importe quel agent embauché par la Ville, dans le déroulement de sa carrière. Il s’agissait, dans notre esprit, de compenser la perte d’un droit (et non pas seulement les jours effectivement acquis par tel ou tel).
Notre chiffrage, basé sur le salaire moyen dans la Fonction publique territoriale, aboutissait à la somme de 104 euros par jour de congé, soit 728 euros annuels pour les 7 jours. Nos collègues de la CFDT ont exprimé une revendication comparable (100 euros par congé perdu), encore que cette dernière s’arrête aux jours acquis par les agents, et non sur le droit qui leur était garanti jusqu’à l‘ouverture du dossier des 1607 heures.
Comme quoi, on est partageux, chez les nantis de la CGT !
Pour en revenir à la position exprimée tant par la Ville de Saint-Malo que par le SAM, nous ne sommes pas certains qu’elle sera de nature à calmer la détermination des agents… ni la nôtre !
09/03/2022
Le 2 février, nous apprenions que certaines dispositions consécutives au passage aux 1607 heures, telles que nous les dénoncions, sont annulées. Elles concernaient les agents astreints au travail de nuit :
- Le coefficient de majoration des heures supplémentaires de nuit revient à 2,5 (on voulait l'abaisser à 2) ;
- La tranche horaire des heures de nuit revient à 22h-7h (on voulait la faire passer à 21h-5h).
Ainsi, la mobilisation a payé !
Comme quoi, quand on est unis et déterminés, on fait évoluer les choses dans le bon sens...
09/03/2022
Suivant le préavis national déposé par plusieurs organisations syndicales dont la CGT, nous avons appelé les agents du Pays de Saint-Malo à participer à cette journée d'action visant à défendre les hausses de salaires et à améliorer les conditions de travail.
Ces axes de lutte, dont nous avons souligné l'importance pour les agents de la Ville de Saint-Malo, ont trouvé un certain écho dans les services, puisque certains ont compté une majorité de grévistes ; par ailleurs, à notre invitation à se rassembler dans la cour du Château, environ 70 agents ont répondu présent(e)s, alors que notre tract a circulé avec certaines difficultés.
Bref, le signal en direction des élus a été clair !
Une délégation de la CGT des Territoriaux a été reçue par M. CRANCE (1er adjoint) et Mme MASSIET (directrice des Richesses humaines). Au-delà des difficultés économiques au plan national (hausse des prix, situation sanitaire qui complique toujours le travail des salariés dont les salaires stagnent voire régressent, surtout pour les plus modestes, etc.), la discussion a rapidement porté sur les difficultés rencontrées par les agents de la Ville :
- Perte des journées de congé suite à l'application des 1607h ;
- Compensations jugées insuffisantes par de nombreux agents ;
- Inégalité constatée dans le comptage de la journée de solidarité ;
- Cas de souffrance au travail ;
- Dégradation des conditions de travail dans certaines services, notamment ceux astreints au travail de nuit ;
- D'une manière générale, sentiment de donner beaucoup et de perdre autant, sans perspective encourageante.
Nous avons défendu le principe d'une revalorisation du régime indemnitaire pour tous les agents, en compensation des jours de congé perdus, en plus de la participation employeur à la mutuelle et à la prévoyance.
M. CRANCE et Mme MASSIET ont indiqué que des négociations seront ouvertes sur le régime indemnitaire, mais pas avant le second semestre 2022.
Nous restons attentifs et mobilisés sur ce dossier ; nous poursuivrons notre travail sur le terrain, dans les services, auprès des agents, afin de recueillir leurs avis, revendications et imaginer, ensemble, toute action de nature à faire entendre notre voix et à défendre nos intérêts.